En cette fin d’année, voilà que je me sens à nouveau habitée par la question du féminin qui rôde régulièrement dans mon intériorité depuis une trentaine d’année.
Dans ma vingtaine universitaire, j’en ai fait un mémoire de fin d’études qui me fait sourire aujourd’hui quand je le relis, ne comprenant parfois plus grand-chose à ce que j’ai alors écrit.
C’est que les énergies féminines relèvent plutôt de la connaissance que du savoir, et que cette dernière est avant tout expérience incarnée dans la chair.
En ces contrées, la maturité est une alliée.
Noël approche et l’énergie de Marie mère de Jésus est particulièrement présente en moi en ce jour pluvieux.
Marie, ma maman du ciel, celle que j’appelais petite fille quand j’avais besoin de chaleur, de consolation et d’apaisement.
Celle vers laquelle je me tourne quasiment chaque jour pour lui confier mes joies et mes peines parce qu’immédiatement, une douce chaleur enveloppante se déploie dans mon cœur.
Depuis peu, je suis devant l’invraisemblable engagement spirituel de cette femme.
Hors dogme chrétien, je vois une mère s’en remettre à Dieu pour accueillir en son sein un enfant qui devenu homme et sage va bouleverser l’humanité pour des milliers d’années.
Je la regarde vivre et je la vois humble, gracieuse, fidèle, présente, discrète, stimulante, forte, généreuse, lumineuse, confiante, persévérante, sereine et surtout infiniment respectueuse de cette destinée si particulière qui guide son enfant de la crèche jusqu’à la croix, où à ses pieds cloués jusqu’au bout elle restera.
Merveille de cette royauté sereine dans la simplicité qui accouche de bien des manières du Christ, cette énergie qui nous ouvre les portes du Royaume des Cieux résidant en nos cœurs.
Magnifique féminin-maternel tissé d’intériorité, d’attente, de patience, de silence, d’accueil, d’ouverture, de dilatation, d’expansion, de don de soi, d’empathie, d’intuition, de réparation, de régénération, de nature, d’inconscient.
Magnifique terre-mère dont nous sommes tou.te.s issu.e.s, et que nous honorons si mal depuis quelques décennies, que nous en arrivons à un rendez-vous « à la vie à la mort » sans précédent dans l’histoire de l’humanité.
Magnifique intériorité qui nous appelle en cette ère du verseau pour que La Conscience s’éveille chez une majorité d’humain.es, et qu’une nouvelle société naisse des décombres du monde matérialiste en voie d’effondrement.
Magnifique écologie intérieure qui nous attend dans moins de jugements sur nous-même et sur autrui – les premiers entrainant forcément les seconds -, pour que la compassion nous ramène naturellement à une juste répartition de ces richesses abondamment offertes par notre planète.
Magnifique féminin-maternel à condition qu’un masculin puissant et aimant vienne faire césure pour que l’enfant-divin puisse naître, grandir et s’autonomiser dans nos cœurs. Mais ça, c’est une autre histoire…
Ce jour, j’ai envie de remercier les sœurs de route qui m’ont entourée de leur bienveillante présence les deux dernières années, pour que le nouvel élan attendu par mon âme puisse progressivement émerger dans la matière.
Dans le visible et dans l’invisible, dans l’indicible, ma gratitude à Marie(s), Marie-Madeleine, Michèle, Edith, Christiane, Sabine, Olivia, Virginie, Sophie, Nathalie et aux Miss Terres des Camélias.
Puissions-nous poursuivre notre œuvre créatrice de vie sur terre, dans le partage et la joie, au service de la beauté du vivant.
À écouter, un poète belge cher à mon coeur Pierre Rapsat – Si les femmes.